avril 2022
format 13,2 x 20,5 cm
296 pages
Recension dans la revue LAVAL THEOLOGIQUE ET PHILOSOPHIQUE
Recension dans la revue NOUVELLE REVUE THEOLOGIQUE
La philosophie moderne est née dans le terreau de la Scolastique dont elle fut le prolongement et la trahison. Pour expliquer que la philosophie moderne ait nié ce dont elle se nourrissait, on peut convoquer diverses explications unilatérales : ou bien il n’y aurait eu de trahison qu’apparente et la philosophie moderne serait ce dans quoi la Scolastique aurait vocation à reconnaître sa vérité immanente ; ou bien il n’y eut de conservation que de surface et la philosophie moderne, révolutionnaire dans son principe, serait étrangère à la Scolastique qu’elle aurait supplantée.
Il est plus rationnel d’accepter l’idée selon laquelle la Scolastique fut tourmentée par des tensions internes qu’elle ne parvint pas à dépasser dans son propre élément, de telle sorte que la philosophie moderne, en se retournant contre ce dont elle procédait, ne fit qu’accomplir le destin de la Scolastique déjà en partie insurgée contre elle-même. Ainsi en est-il du thomisme lui-même développé tantôt dans la ligne d’un réalisme de l’acte d’être, tantôt dans celle ─ rationaliste et essentialiste ─ d’un réalisme de l’essence en acte.
Ce qui est ici proposé, c’est d’abord la mise en évidence au moins de certaines des tensions intérieures au thomisme. C’est ensuite, par l’intromission d’un concept qui n’est pas thomiste mais fruit de la philosophie moderne en son acmé rationaliste, l’exposé d’une tentative de conciliation rationnelle des deux grands courants directeurs déployés dans et par l’Ecole thomiste.
Parce que la philosophie moderne est fille infidèle de la Scolastique, contribuer à faire se réconcilier le thomisme avec lui-même est peut-être aussi contribuer à révéler le thomisme ainsi repensé telle la vérité de la philosophie moderne elle-même, son avenir et son accomplissement. (4e de couverture)
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Il est un art de lire le contenu du magistère
CHAPITRE II : L’essence « menue monnaie de l’être » ?
CHAPITRE III : Le concept de cause de soi est-il absolument irrecevable ?
CHAPITRE IV : Être et valeur
CHAPITRE V : L’hylémorphisme ne contient-il rien de problématique ?
CHAPITRE VI : Analogie et causalité
CHAPITRE VII : La réflexion ontologique peut-elle être un concept thomiste ?
CHAPITRE VIII : Le thomisme « thomasien » allié du modernisme ?
CHAPITRE IX : La question du désir naturel de Dieu dans le thomisme
CONCLUSION
INDEX DES NOMS
BIBLIOGRAPHIE
RÉFÉRENCES À L’ŒUVRE DE SAINT THOMAS D’AQUIN
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