Réflexion critique sur le PROMÉTHÉE de l’abbé Calderón,
et mise en évidence de la solidarité entre surnaturalisme, conspirationnisme et antinationalisme.
décembre 2024
267 pages
4e de couverture
Il n’est certainement pas anodin que le texte de l'abbé Calderón, Prométhée, la religion de l'homme, écrit il y a presque 15 ans par un professeur de séminaire et théologien reconnu, ait été choisi, traduit et publié cette année chez CLOVIS (Maison d’édition de la FSSPX). Ce travail n’est pas l’oeuvre d’un clerc obscur, diffusé à petit tirage à compte d’auteur. L'auteur s'y emploie, avec autorité, à restituer à Dieu ce que l'orgueil des Renaissants et de leur descendance conciliaire avait prétendu Lui ravir. Mais en convoquant, pour ce faire, un argumentaire de part en part surnaturaliste, l'auteur en vient malgré lui à illustrer le fait que, en théologie comme ailleurs, l'enfer peut être pavé de bonnes intentions. Joseph Mérel, conscient des effets ravageurs de la mentalité surnaturaliste dans les rangs de la Tradition catholique, nous propose ici, selon une démarche déférente et honnête - à ce titre même dénuée de toute concession complaisante -, une analyse détaillée de ce texte ainsi qu'une mise en évidence des présupposés et des enjeux - moraux et politiques - de la thèse de l'abbé Calderon. L'Editeur
Les tenants de la théocratie, partisans d’une subordination intrinsèque du pouvoir politique au ministère ecclésiastique, sont à bon droit classés dans le rang des réactionnaires attachés à une vision du monde clérico-catholique théocentrique fort opposée à l’anthropocentrisme de l’esprit démocrate-chrétien objectivement et subjectivement solidaire de complaisances doctrinalement modernistes. Pourtant, les uns et les autres s’accordent au moins sur un point, à savoir le refus sans concession de la doctrine nationaliste tenue par les premiers pour immanentiste et païenne, par les seconds pour destructrice de la "dignité de la personne humaine". Cette commune aversion pour un même ennemi ne serait-elle pas l’envers d’une dilection pour une « sensibilité » commune, à savoir un certain augustinisme politique exaltant la morale au détriment du Politique et favorisant, de manière obligée, une conception personnaliste de l'homme ? La mise en évidence de cette affinité non dite entre frères ennemis fait l’objet du présent travail, lequel est complété par l’inventaire des conditions à raison desquelles un certain nationalisme non seulement n’offense pas les exigences du bien commun universel et de la morale catholique, mais encore est requis par elles.
TABLE DES MATIERES
Introduction.
Chapitre premier : Le surnaturalisme, maladie congénitale de la Tradition catholique.
La thèse de l’abbé Calderón. L’oxymore de l’« humanisme catholique ». Le « finis cujus » et le « finis quo ». Humanisme catholique contre paganisme. La surnature, « altération » obligée de la nature.
Surnaturalisme et théocratie. L’humanisme et le problème des deux fins de l’homme. L’État chrétien n’aurait pas de fin naturelle. « Aliquid superadditum » et « recreatio ». La grâce restaure et finalise la nature. « Ligne médiane de l’humanisme catholique ». Pouvoir direct ou pouvoir indirect.
Fondement de la royauté du Christ. Renaissance : régression théologique ou progrès ?. La question de la gratuité de la grâce en théologie thomiste. La lettre du thomisme et son esprit.
Le problème de la résurrection de la chair. La nature d’une chose est sa fin, la fin d’une chose est sa nature. Le christianisme rectifie, assume et dépasse les perfections naturelles exaltées par l’Antiquité. « Désir de la fin », au double génitif. Les paradoxes de la causalité. Gloire de Dieu et perfection de l’homme. Transition. Possession du meilleur bien : abnégation nécessaire.
La créature surexiste en Dieu. Idées divines et connaissance de soi de Dieu. Finalité immanente et finalité transitive. Désir du Politique et désir de Dieu. Conséquences politiques de la thèse de l’abbé Calderón. Culte divin et vie vertueuse, seules raisons d’être de l’autorité politique. Subordination intrinsèque du pouvoir politique au ministère ecclésiastique. « Unam sanctam… ». Saint Louis et la théocratie. La subordination est directe ou n’est pas. La Renaissance, cause de Vatican II.
Surnaturalisme et négatif non peccamineux. La surnature contre la nature. Le surnaturel dans l’homme, et le sous-homme. Psychologie du surnaturaliste.
Chapitre deuxième : Le conspirationnisme, travers incapacitant des Réactionnaires. Complotisme, conspirationnisme, surnaturalisme. Il existe un sens de l’histoire. La série des faits et la théorie qui les rassemble. Culture et civilisation. Surnaturalisme et complotisme. Complotisme et « contre-Église » : première difficulté. Les microbes et la maladie. Il peut paraître expédient de faire porter par les comploteurs la responsabilité de toutes les décadences : deuxième difficulté. L’idéal national est-il une chimère ?. Empoisonneurs empoisonnés. Vérités captives confisquées par les propagateurs d’erreurs : troisième difficulté. Pays légal et pays réel. La démocratie est toujours mauvaise.
Démocratie et personnalisme. Le tout et la partie et leurs biens respectifs. Pourquoi y a-t-il société humaine organisée ? Politique et religion. L’État mondial est intrinsèquement pervers.
Le bien est diffusif de soi. L’esprit d’un peuple, volonté objective de la multitude. Démocratie toujours complice du dogme de la souveraineté populaire. Napoléon et la Révolution. Responsabilité du peuple dans le processus de sa décadence. Conclusion de la deuxième partie.
Chapitre troisième : L’antinationalisme, rejeton malade de l’augustinisme politique. Théocratie et antinationalisme. Culture et civilisation. Quelques définitions. Vie nationale et politique nationaliste : premier volet de l’enseignement de Pie XII. Condamnation de l’État-nation : deuxième volet. Droit international régissant les rapports entre nations. Le concept même de nation est porteur d’une prétention à l’universel. Impérialisme athénien. Ordre de distribution aux parties, ordre de constitution du tout. Contre Pascal. Le christianisme assume en le transfigurant le donné naturel.
Complémentarité et similitude. La complémentarité exclut-elle la similitude ?. Nation et État, puissance et acte. L’empire-concept. L’empire, médiation entre État et religion. Le catholicisme, dimension de l’identité nationale. Impérialisme athénien, Saint-Empire, différence de nature.
Vocation de la France. Modernisme et surnaturalisme politiques, les contraires d’un même genre.
Négatif non peccamineux, déficit ou surcroît d’être ?. Retour sur l’argumentaire antinationaliste.
Notre réponse à ces arguments. Nationalitarisme jacobin. Nationalisme subjectiviste. Les États-Unis d’Amérique, type achevé du nationalisme subjectiviste. Bien commun universel sans État mondial.
Conclusion.
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